La souffrance des riverains de la décharge.
Des MERES de famille presque hystériques, prêtes à bondir sur les représentants de l'Etat et ceux de l'entreprise Fayolle, qui exploite le centre d'enfuissement technique (CET) de 22 ha d'Attainville, rebaptisée par les riverains furieux "la décharge qui pue". Jeudi soir 26 juillet (2007), la réunion de crise organisée par l'entreprisesur les nuisances, notamment olfactives, causées par le site dans le village et la commune voisine de Moisselles a à plusieurs fois failli tourner au pugilat. Chauds comme la braise, "les gens avaient beaucoup de mal, après six semaines d'un pic de puanteur et deux ans d'une lutte acharnée pour se faire entendre, à aexposer froidement leur ras-le-bol aux autorités", concède Philippe Journet, le vice-président de l'Association pour la protection du hameau de la pépinière et de ses alentours (APHPA). Et pourtant, pour la première fois depuis le début de la mobilisation des riverains, les choses commencent à bouger, même si les habitants restent très méfiants, reconnait Philippe Journet. Associée récemment au traitement de cet épineux dossier, la Ddass du Val D'oise a, en ouverture de rencontre, clairement reconnu la souffrance réelle des riverains. Christine Ottmans, médecin-inspecteur de santé publique, explique que l'état des lieux réalisé la première semaine de juillet a clairement démontré l'existence d'un harcelement olfactif et des véritables signes cliniques de type allergiques, pulmonaires, digestifs ou cutanés. Malgré cette première prise en compte publique de leus maux, les habitants restent inquiets : "Nous somme sne danger, surtout les enfants les plus vulnérables", lance une maman. Un retraité s'inquiète aussi des effets émanant de la décharge. Dans ce climat, Christian Rognon, le directeur adjoint du bureau d'études spécialisé en environnement mandatée par la DRIRE "mais payé par Fayolle", souligne Philippe Journet, a eu bien du mal à présenter l'action d'envergure qu'il entamera à la rentrée : une étude de surveillance des odeurs, avec le concours des riverains, pour "mesurer le plus précisément possible leur origine, la natures des gaz dégagés et l'impact olfactif et sanitaire du CET". Initialement programmée dès lundi 30 juillet pour quatre semaines, l'opération a été reportée d'un mois sur demande des habitants pendant la réunion, qui "entendent que l'étude ait lieu dans une période d'activité normale de la décharge".
Bénedicte Agoudetsé journaliste du Parisien.
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